Réparation méniscale

Les ménisques sont des petits coussinets en forme de croissant (fibro-cartilages semi-lunaires) interposés entre la surface articulaire du fémur et du tibia au niveau du genou. Il en existe deux pour chaque genou : 1 ménisque externe et un ménisque interne. Le ménisque a 3 rôles primordiaux au niveau du genou : amortisseur, stabilisateur et lubrificateur. Ceci explique la nécessité de conserver le plus de capital méniscal possible en cas de lésion méniscale, cette volonté a entraîné la notion de conservation méniscale ou de réparation méniscale.

En effet, il est bien démontré qu’en cas de méniscectomie totale (ablation complète du ménisque), le risque de développer de l’arthrose à long terme est important. 

Toutes les lésions méniscales ne sont malheureusement pas réparables. En effet, seule la partie périphérique du ménisque a un potentiel de cicatrisation, car vascularisé donc de guérison, et est accessible à une réparation méniscale. 

La décision d’effectuer une réparation méniscale reposera avant tout sur l’âge du patient (moins de 45 ans), le type de lésion, le niveau et le type d’activité sportive. Cet acte chirurgical peut être réalisé de façon isolé ou associé à une reconstruction du ligament croisé antérieur ou plus rarement postérieur.

Traitement

L’intervention se déroule au bloc opératoire, sous anesthésie générale ou rachi-anesthésie, sous arthroscopie (vidéochirurgie) lors d’une hospitalisation en ambulatoire.

Dans la majorité des cas, la réparation méniscale est réalisée entièrement sous arthroscopie en utilisant les 2 incisions habituelles, antéro-médiale et antéro-latérale, à l’aide de systèmes de suture spécifiques adaptées à l’arthroscopie. Néanmoins, en cas d’atteinte de la partie antérieure du ménisque, il est parfois nécessaire de réaliser une ou deux incisions cutanées supplémentaires permettant de réaliser des points de suture de dehors en dedans.

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Suites opératoires

Les suites de ce type de chirurgie sont simples mais différentes d’une méniscectomie. En effet, l’appui est soit complet ou partiel soulagé par des cannes anglaises mais il n’est pas nécessaire de porter une attelle en post-opérartoire. 

La rééducation est débutée environ 8 à 10 jours après l’intervention afin d’éviter l’enraidissement du genou, mais la flexion ne doit pas dépasser 90° avant la fin de la 6ème semaine post-opératoire.

Il est indispensable de glacer le genou plusieurs fois par jour et de prendre des antalgiques et des anti-inflammatoires (en l’absence de contre-indication) en post-opératoire afin de diminuer les phénomènes algiques.

La consultation de contrôle avec votre chirurgien est effectuée 5 semaines après l’intervention et la reprise des activités sportives n’est pas autorisée avant la fin du 2ème ou 3ème mois post-opératoire.

Rééducation post-opératoire

La rééducation chez votre kinésithérapeute ou en centre de rééducation fait partie intégrante du traitement et des suites d’une arthroplastie par prothèse totale de genou. Elle a pour but de vous redonner des mobilités articulaires normales et une marche normale, elle a aussi un rôle antalgique. Elle ne doit jamais être douloureuse mais vous verrez que vous retrouverez une autonomie assez rapidement et que vous remarcherez assez vite sans béquille.

Risques et complications

Même si cette intervention n’est pas considérée comme « lourde » comme une intervention en chirurgie cardiaque ou en chirurgie digestive, des risques spécifiques, en plus de ceux liées à toute intervention chirurgicale et à l’anesthésie, sont à prendre en compte :

  • un hématome du genou, appelée hémarthrose, peut survenir dans les suites opératoires de l’intervention et peut nécessiter son évacuation chirurgicale si celui-ci est très douloureux et/ou très volumineux.
  • un épanchement au niveau du genou peut persister ou survenir pendant la rééducation témoignant le plus souvent d’une réaction inflammatoire qui nécessite la reprise du traitement anti-inflammatoire et la mise au repos du genou pendant quelques jours.
  • une phlébite peut survenir dans les suites opératoires, se manifestant par des douleurs du mollet et un gonflement de la cheville et nécessitant un traitement anticoagulant curatif. Cette complication rappelle l’importance de respecter le port de bas de contention et de suivre le traitement anticoagulant préventif.
  • une raideur du genou peut apparaître en cas de rééducation inadaptée et peut nécessiter une prise en charge chirurgicale (arthrolyse) afin de redonner une mobilité normale au genou.
  • la survenue d’une infection de l’articulation du genou est rare mais grave nécessitant une prise en charge adaptée à la fois chirurgicale (lavage et/ou reprise chirurgicale) et médicale (antibiothérapie).

Ces explications ne remplacent pas votre consultation avec votre chirurgien et ne permettent pas de répondre à l’ensemble des questions. 

N’hésitez pas à poser vos questions  à votre chirurgien en consultation.

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